Ca prend un peu de place...

Publié le par Didier Fédou

L'autre jour, j'ai fait un peu de rangement dans mon placard :

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Caisse que c'est ?

Mes manuscrits, tout simplement. Comme vous pouvez le voir de mon écriture magnifiquement calligraphiée, Dévoreuse remplit 4 cartons, les Terres de Légendes seulement trois, mais j'ai deux gros classeurs bourrés à craquer en cours de tapuscritation. Les plus observateurs verront un seul carton d'archives pour le Châtiment de l'Ange, qui est un roman plus court que les autres. Un carton pour mes nouvelles, divers trucs, des projets posés en bribes sur des feuilles volantes.

Vous pouvez voir un carton nommé Légendes des terres de légendes, c'est une compilation de nouvelles se déroulant dans l'univers crée pour le roman éponyme, et certaines devraient (peut-être) apparaître sur ce blog et l'Ecritoire des Ombres. Et enfin, deux cartons pour un projet abandonné qui m'a cependant occupé pendant de nombreuses années, mon premier roman, le Roi et le Tyran. Un pdf est disponible pour les amis qui en feraient une demande curieuse.

Chaque carton fait environ 8 ou 9 centimètres d'épaisseur, remplis ras la gueule, de scénarios, de premier jets, de première épreuve, de second jet, de notes, documentation, chapitres abandonnés, etc... la plupart du temps écrit à la main. Vous connaissez mon grade sur l'Ecritoire des Ombres ? Tueur en série de Bic, vous voyez pourquoi maintenant.

Notez que tout ce que j'ai écrit n'est pas là, une quantité moindre (mais facile 40 ou 50 centimètres de papier noirci durant ma folle jeunesse) a connu un enterrement digne dans la poubelle. Au passage, dans ces débris existait une oeuvre gribouillée à 12 ans, une histoire SF nommée Souvenirs du futur, dont le début fut recyclé 10 ans plus tard dans les Terres de Légendes, mais j'aurais l'occasion, si j'y pense, d'y revenir dessus.

 

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Là, c'est les deux classeurs du manuscrit des Terres de légendes, 700 et quelques pages. Juste à coté, mes rares publications, collection qui ne demande qu'à s'étoffer. Tout en haut de la pile, mon bureau portable, qui contient des feuilles vierges, le scénario d'un prochain roman et son premier jet. Bureau portable ? Bah ouais. J'ai bien un bureau, un vrai, du moins une table avec une chaise et des stylos, mais pas le temps de m'y asseoir, alors j'emporte mon bureau avec moi. Même dehors, je reste capable de travailler à mes bouquins.

 

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 Une vue de mon bureau portable, avec mon écriture en chiures de mouches. Sans blague, je suis seul au monde à être capable de ma relire, et même des fois, j'ai du mal. C'est très pratique pour éviter le plagiat. Comme je ne peux pas non plus emporter mon bureau portable vraiment partout, vous pouvez voir le carnet que je me trimballe dans la poche arrière. Il contient une page ou deux du scénario (elles sont numérotées, alors je m'y retrouve) et quand j'ai cinq minutes, aux chiottes, dans les files d'attente, en pause au boulot, en attendant le bus scolaire du gamin, j'écris un peu. J'ai plus le temps de m'attabler plusieurs heures d'affilée, alors je bosse comme ça, un peu chaque jour, cinq minutes par-ci, une demi-heure par-là. Pas le choix. Aussi, je suis la preuve vivante que c'est possible. Mes deux nouvelles parues chez Malpertuis ont été écrites de cette manière. Ne croyez pas qu'écrire est en priorité une question de temps effectif de travail à son bureau. C'est faux tout en étant vrai. Vous pouvez écrire n'importe quand n'importe où, il suffit d'avoir la flamme. Si vous avez la flamme, vous trouverez toujours un moyen de l'entretenir. Mon carnet est un de ces moyens. Enfin, MES carnets, je les achète en gros...

 

 

Et pour finir, je vous ouvre mon carnet. La feuille pliée, c'est le scénar, l'autre coté, c'est une version bâtarde, entre un scénario détaillé et un premier jet. C'est normalement quelque chose que vous ne devriez pas voir, mais je suis un mec super gentil, pas vrai ? Le bouquin devrait s'appeler La couronne de Lucifer, et si vous arrivez à déchiffrer ce que j'ai écrit, alors vous avez raté votre vocation d'égyptologue.

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N
Mais je suis harcelée xD Lestat m'a déjà demandé. Ça servirait à rien que je m'inscrive pour l'instant, j'ai pas le temps ni l'envie de lire des textes et j'écris pour ainsi dire plus... même si<br /> j'ai des idées. Voilà voilà.
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N
"d'y revenir dessus", hein? :D<br /> <br /> Blague à part, je me disais justement y a pas longtemps que l'écriture illisible, c'est d'enfer contre le plagiat!<br /> Sinon c'est assez impressionnant tous ces cartons d'écriture, c'est chouette de voir ça. Les gens montrent pas souvent tout le travail qu'écrire demande. C'est à la fois rassurant (on se dit que<br /> les écrivains sont pas des génies) et déprimant (parce que justement, ça sort pas d'un claquement de doigt!).
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D
<br /> <br /> J'y suis dedans là comme chez moi, j'y cause dedans comment que j'ai envie !<br /> <br /> <br /> Quand c'est que tu y viens dedans l'écritoire des ombres ? On y est plusieurs dedans que avant on y était dedans le manoir.<br /> <br /> <br /> <br />
P
Je suis rassuré !<br /> C'est exactement ce que j'imaginais de toi : des tonnes de papelards et des années de travail !<br /> Quand je dis que tu me fais penser à Robert E.Howard, et ben... je maintiens !<br /> Galurin bas, grand fou !
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